lundi 19 avril 2010

Smells like Hajar's Spirit


Si Nietzsche a dit que Dieu est mort, j'ajouterai qu'il a été fou. Doit-on le pleurer, l'ignorer, l'admirer ou se demander qui de nous deux est le plus fou ? Je ne vais pas peindre ici mon utopie, pas encore... Je ramasse encore les si...

Nous sommes pris en otage dans un combat entre deux fous. Un combat qui ne nous concerne pas et par conséquent nous n'avons pas notre mot à dire et n'y comprenons pas grand chose.

Cette gravité est une malédiction qui nous attire vers le bas, qui nous rappelle à l'ordre : baisser la tête. Elle nous enseigne l'humilité et nous chante chaque instant notre petitesse et notre insignifiance. Elle nous rappelle que nous ne nous élèverons jamais vers le supérieur, le divin. Tuer Dieu ne fera jamais de nous des dieux.

I lay down on the cold ground
I pray that something picks me up

Lever la tête trop longtemps, je ne sais pas si c'est déconseillé mais je sais que les cieux n'ont pas été créés dans ce sens. Quel sort réserves-Tu pour celle qui va à contre-courant? Qui ne regarde que le ciel et s'est lassée de ce qu'elle est ?... Rien, je suppose. Celle-là aura vécu pour elle, inutile pour les autres, les cieux y compris.

Here we are now, entertain us ! I feel stupid and contagious... Hello ? Hello ! For how long...?

Je regardais les trains qui habitaient puis désertaient les rails... Ils entraient et sortaient, ils allaient dans tous les sens. C'est une chaleur patriotique que j'ai ressentie d'abord, puis j'ai su que je serai toujours cette fille qui regarde les trains aller et venir, qui accompagne les hommes de son regard, le monde de ses pensées et la nature de ses émotions. Puis je regarde des hommes en costumes cravates, et d'autres en djellabas et barbe, et je sais que je ne serai jamais ni l'un ni l'autre, je ne serai jamais casée quelque part. Je serai toujours celle qui se baladera et observera, un enfant qui se promène dans ce monde, une fourmi un peu sur ses gardes dans cette forêt amazonienne. Je serai toujours cet enfant qui refuse qu'on lui mette un bonnet à la sortie de la douche, qui refuse qu'on lui prenne la main... qui a juste envie de respirer, de tout découvrir, de s'émerveiller et de s'amuser.

Mes amis me disaient que je te surestimais, aujourd'hui moi je dis que je t'ai mal estimé. J'étais loin du compte.

Il y a plusieurs "je" en "nous", et il fut un temps où j'ai cru entrevoir un "je" qui m'a fait sourire, puis charmée, réchauffée et envoûtée. Tu sais, comme ce visage que j'entrevois souvent avant de me rendre compte que ce n'est qu'un mur blanc, un sachet froissé ou mon verre de jus d'orange complètement anonyme. Puis il disparaît comme s'il n'avait jamais été là.

Depuis que je t'ai quitté, je me suis retrouvée. Tu n'es pas le premier que j'ai rencontré et avec qui j'ai cru me retrouver, jusqu'à m'entremêler avec toi et me perdre de vue. Penses-tu qu'il y ait un compromis entre l'amour passionné et l'éveil du solitaire ? Dis-moi toi...

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