jeudi 30 septembre 2010

dimanche 19 septembre 2010

Jostein Gaarder, mon âme soeur

A chaque fois que je lis un livre de Jostein Gaarder, j'ai envie de recopier tout le livre sur mon blog, parce que chaque phrase compte.


Je suis entrain de lire "La fille du directeur de cirque", émue, les larmes aux yeux parce qu'encore une fois j'aurai pu écrire chacune de ces lignes.

J'ai hâte qu'arrive le jour où j'aurai enfin la possibilité de m'isoler et commencer à écrire. Dans ma tête, je suis persuadée que ce sera l'année de mes 32 ans. Espérons.

jeudi 16 septembre 2010

Risques & défis seront les mots d'ordres cette année et ça me va !




Comme chaque année, voici le bilan de mes 24 ans et les couleurs annoncées de mes 25 ans !

Bilan de mes 24 ans :

I can't remember them. Well, let me think about it.

Les premiers mois ont été plutôt dark, plongée dans une dépression stupide que j'espère ne jamais avoir à revivre, je pense que ça restera à jamais le grand gouffre de ma vie sentimentale. I hate you.



Le mois d'avril a été le mois philosophique de l'année, je baignais in Nietszche's world et la fusion was nearly perfect, c'est aussi le mois où je m'étais le plus éloignée de ma religion.

En mai, j'ai décidé qu'il était temps de rattraper le temps perdu durant mon hibernation et je suis allée en week-end solo (au début en tout cas) dans un coin naturel magnifique, au bord d'un lac magnifique, à bronzer le jour, à m'éclater sur des concerts punk, soul, reggae et africains le soir, puis danser sous la pleine lune sur de la bonne musique house/techno jusqu'au petit matin en admirant son magnifique reflet sur le lac magnifique... c'était la meilleure soirée de mes 24 ans d'ailleurs, je m'étais vraiment ressourcée. A refaire certainement next year ! Je m'y suis aussi fait de nouvelles connaissances très sympa.



Juin & juillet ont été les mois des festivals et de la musique. J'ai vu Mika qui a prôné la cause des gays & Carlos Santana qui a fait un discours archaïque anti-religion. La jeunesse marocaine va bien et Satan fait correctement son boulot depuis la nuit des temps. J'ai raté BB King, Milow, Nouvelle vague et Jason Mraz. Juin a aussi été le mois où je suivais de près ce qui se passait à Gaza, en Palestine, la politique américaine absurde et la monstruosité du sionisme satanique. Depuis, je boycotte les produits israéliens autant que possible et même si ça ne change pas grand chose pour les palestiniens néanmoins ça me sert de rappel vis-à-vis de moi-même pour ne pas oublier qui je suis, ne pas oublier la réalité, ma réalité, même si elle est à des milliers de kilomètres de moi, mais des personnes de ma nation continuent de mourir chaque minute, massacrés par des soldats maléfiques qui ont choisi pour cible des bébés, de quelques mois ou quelques semaines, des enfants, des femmes et des vieilles personnes. Je ne comprendrai jamais comment un être humain normalement constitué peut tirer trois balles sur le torse d'un bébé et je suis impressionnée devant la détermination du Mal qui est resté aussi résigné depuis le début de l'histoire.



Août, deux voyages insolites suivis du mois de Ramadan.

Boulot : ça évolue, je suis satisfaite de mon évolution cette année, plutôt très satisfaite. ça a été une année très très dure mais pas en vain, j'estime que le résultat y est.

Rencontres de cette année

La rencontre la plus importante de cette année est sans aucun doute une personne qui, j'ai l'impression, est devenue une de mes meilleurs amis du jour au lendemain, ça ne m'étonne pas de ma part mais bon.

Il y a aussi un groupe d'amis que je suis entrain de me faire et avec qui j'organiserai des voyages intéressants au cours des prochains mois, j'espère.

J'ai aussi renoué contact avec quelques amis d'enfance, merci Facebook.

Cette année j'ai surtout perdu des amis et me suis éloignée de plein d'autres, c'est la vie.

La musique qui m'élève en ce moment...



Livres que j'ai lus cette année et qui m'ont marquée

1.
Le château des Pyrénées by Jostein Gaarder
2. Le livre des Esprits by Allan Kardec
3.
Par delà le bien et le mal by Friedrich Nietzsche

Ensuite j'ai du mal à classer le reste, tous les livres de Nothomb, de Trinh Xuan Thuan, et la saga Twilight de Stephenie Meyer.



To sum up


Cette année a été une année de remise en question sur tous les plans, une année de fixation de repères. Après avoir passé 25 ans à contempler le monde, à étudier les voies, à peser les valeurs, à broder l'Histoire, il est temps pour moi de poser mes premiers repères et je pense avoir choisi la bonne voie, je n'ai pas le sentiment de m'être trompée. J'ai confiance en mon instinct. Et si on me dit qu'il n'y a pas qu'une seule bonne voie, disons que c'est la bonne pour mon âme à moi.



Si les gens définissent leurs repères dès le bas age, moi j'avais toujours choisi de m'en fixer aucun et je disais que j'aimais flotter entre plusieurs mondes tout le temps parce que choisir un monde était trop me demander, parce que je me sentais libre comme ça, sans jamais choisir, ou du moins très rarement, parce que au moins comme ça j'étais sûre de ne pas me tromper puisque j'avais choisi de ne pas répondre. Mais il est temps pour moi de me poser, le cycle de la vie poursuit son cours, je ne serai pas une exception... Et pourtant, elle tourne... avait dit Galilée. La gravité a fini par avoir le dernier mot
, Newton peut reposer en paix.



J'ai perdu un peu cette patience que j'avais pour écrire, rester là des heures à rêvasser, attendre que l'inspiration morde à l'hameçon et rédiger un texte presque parfait à mon sens, que je relisais sans me lasser.

Aujourd'hui, je crois que je rêve moins et j'agis plus qu'avant. La différence est bien là aujourd'hui, la méditation est passée en arrière plan et les actions ont pris le dessus. Je ne m'en porte que mieux, j'avais pris mon temps pour bouger, j'avais pris tout mon temps pour réfléchir, aujourd'hui en quelque sorte, j'existe.

Ces derniers temps, j'ai voulu être un esprit léger à la Carrie Bradshaw, mais depuis quelques jours, j'ai réalisé que je suis un esprit lourd et que ce sera toujours comme ça, c'est ce que je suis et ça ne changera jamais.



ça me fait tout drôle de voir toutes les étapes par lesquelles mes écrits sont passés, le parcours me semble aujourd'hui prévisible et largement consommé.

Le jour de mon anniversaire : Reflet de mes 25 ans

My special day c'était le mardi 14 septembre. J'ai repris mes cours de Bikram Yoga le lundi 13 septembre, je m'étais endormie tôt et me suis donc réveillée à 6h30 du matin, j'avais la pêche et j'avais passé une excellente nuit. J'avais 2 appels manqués et 2 sms sur mon phone, mes deux chéries qui m'avaient souhaité un happy b-day à minuit et à 1h du matin. Ma journée commençait très bien et c'est ainsi que commenceront mes 25 ans.



J'ai fait ma prière, que j'avais reprise la veille également, j'ai pris mon petit déjeuner complet : du lait chaud avec du Ricoré et des tartines de beurre cacahuètes et du fromage Kiri, j'adore. J'ai ouvert ma page Facebook, plein de monde qui me souhaite un joyeux anniversaire, ça fait plaisir.

Je suis allée au bureau, la journée s'est très bien passée, j'ai comme l'impression que je vais atteindre mon objectif de commercialisation à 100%, ce serait vraiment une première et si ça se réalise, je fêterai ça !

Le Bikram Yoga est devenue une ligne directive dans ma nouvelle vie, ça m'a apporté paix et sérénité, mon corps s'en porte à merveille et je le ressens à tout moment de la journée, je ne ronge plus mes ongles, mais le Bikram Yoga te met aussi dans une dynamique de risques et défis à relever en permanence, ce qui s'est très vite senti dans mon travail, vu que je repousse mes capacités aujourd'hui chaque jour de plus en plus de manière systématique et naturelle. Le Bikram Yoga me plonge aussi dans une trop bonne humeur et mon esprit en plus de mon corps n'en demande que plus !



Ce jour-la, j'avais donc deux défis à relever au boulot et au lieu de faire l'autruche comme d'habitude, je les ai affrontés et j'en ai relevé un, quant au second j'ai échoué mais je suis déjà satisfaite du premier résultat. Cette semaine, j'ai très bien travaillé, j'ai été efficace et j'ai bien avancé. Je suis contente.

A midi, en rentrant chez moi, j'avais téléchargé le film Spice World, et le revoir m'a fait entrer dans un délire fou, je ressentais mon excitation devant ce film à 13 ou 14 ans, et ça m'a fait tout drôle de réaliser que plus de dix ans déjà sont passés.



Le soir, j'avais cours de Bikram Yoga à 20h. D'habitude, je ne sors pas à cette heure-ci, je ne me sens pas en sécurité dans la rue, encore moins le soir, seule, entrain d'attendre un taxi qui a mis 15 minutes à arriver, ça m'a semblé interminable.

Il y avait deux gars à côté de moi qui attendaient un taxi aussi, ils parlaient de façon vulgaire et insultaient tous les taxi qui ne s'arrêtaient pas, je faisais de mon mieux pour rester zen, j'hésitais entre rentrer chez moi ou patienter encore un peu, ma séance de yoga en valait la peine et je l'ai vécu comme un nouveau défi à relever. Un taxi a fini par se pointer, je monte, il démarre, puis le chauffeur de taxi me dit qu'il va s'arrêter 5 minutes quelque part, le temps de ramener une course à quelqu'un qui n'arrête pas de l'appeler. Il conduit comme un malade, et je commence à me dire que ce n'était vraiment pas une bonne idée d'aller à ce cours à cette heure-ci et que j'aurai dû écouter ma petite voix tout à l'heure qui me proposait d'abandonner et de rentrer chez moi.



Après quelques minutes, il s'arrête dans une ruelle sombre, et descend de la voiture, il avait de gros sachets noirs dans les mains bourrés d'alcool et de bouteilles de champagne, je me suis tout de suite dit que c'était la merde, que ça par contre ça annonçait la zone de turbulence de mes 25 ans, essayer de changer mes habitudes, pousser un peu plus les limites de mes zones de sécurité, insister, frôler le danger... On dirait que ma soirée allait se terminer sur des notes plus stressantes et par conséquent annoncerait les contours de la fin de mes 25 ans.

Après quelques minutes, le chauffeur revient, je l'attendais dans la voiture. Il s'excuse, reprend la route et me dépose à temps pour mon cours.

Dès que je rentre dans la salle de cours, je m'apaise, c'est ma zone de sécurité. Quand je suis là, je ne pense à rien, j'oublie tout, il n'y a que mon esprit et mon corps qui existent durant 1H30, plus rien ne me préoccupe, plus rien ne me stresse.

C'est un cours difficile et très constructif. Ce soir-la j'ai eu droit à un "Very good job Hajar!" en effectuant la posture du Dandayamana Dhanurasana ou Standing pulling pose

Ma posture préférée



Et à un "Très très bien Hajar!" en effectuant la posture de Bhujangasana ou Cobra pose



Et en quittant la salle, j'ai eu droit à un "Bravo!". J'étais aux anges !

Mon année se terminera donc sur des félicitations et de nettes améliorations, j'étais très contente.

Je suis rentrée chez moi au top de ma forme, j'ai passé une excellente soirée en famille et me suis endormie sur des fous rires avec ma soeur, dans le noir, dans nos lits. C'est ainsi que ma journée s'est terminée et je m'endormais confiante des bienfaits de cette nouvelle année.

Mon défi personnel au Bikram Yoga, réussir cette posture


jeudi 9 septembre 2010

Any other name

Ramadan has just fade away, and I don't think that I've made anything to retain it. I'm not going to cry now as this round is basically over, but...


Il y a un an, j'étais quelqu'un d'autre. Je faisais mes premiers pas, et comme au début de tout engagement, on s'applique, et je m'appliquais. Je faisais ma prière à temps, j'avais lu tout le Coran en vingt-neuf jours, je le lisais en arabe et en français, je cherchais les explications de certains versets et je méditais sur d'autres... Plus je lisais et plus je sentais les connexions entre mes neurones se multiplier, je sentais mon esprit se dissoudre et je voyais ce que je n'aurais jamais vu, je me découvrais des yeux que je ne soupçonnais pas, je me retrouvais devant des vérités apparues comme un oiseau en plein désert, une issue improbable... Ce n'était pas le résultat d'un raisonnement logique, ni d'un acte réfléchi, c'était mon âme qui se défroissait... C'était le résultat d'un laisser-aller qui me faisait prendre conscience des réelles dimensions d'un bout de mon âme... C'est un état qui ne dure qu'un court instant, c'est un aperçu du paradis, un état d'esprit à cultiver.


Cette année j'étais cet autiste, assis sur une chaise, les pieds joints, les mains sur les genoux, des lunettes de vie (beau lapsus), je reprends, des lunettes de vue soigneusement déposées sur son nez, la tête légèrement levée vers une horloge classique, au fond blanc et aux aiguilles noires, dans une chambre désertée, évidemment. Un jeune homme à l'aspect un peu geek, qui regarde le temps défiler fidèlement, sans aucune émotion.


J'ai ressenti chaque jour passer, j'étais consciente de chaque instant que je foirais, de chaque opportunité que je laissais filer... et pourtant, je ne me suis relevée à aucun moment. Des fois, je déprime sans savoir pourquoi et j'attends juste que ça passe. J'ai passé un mois à contempler les aiguilles de cette horloge le jour, la lune la nuit, et accessoirement un objet céleste non identifié, qui pendait pas très loin de la lune et qui avait une forme de diamant.

J'ai eu encore quelques moments de doute cette année, pas très aigus et c'était surtout lié à certaines lectures de Nietzsche ou de Jostein Gaarder, qui me mettaient dans des états de questionnements infinis et de poésie métaphysique dans laquelle je prenais plaisir à me laisser aller. Aujourd'hui, je conjugue le verbe à l'imparfait, parce qu'avec le temps je commence à instaurer mes nouveaux repères, plus solides cette fois-ci, plus terre-à-terre aussi, de mon point de vue d'aujourd'hui. L'adolescente utopique que j'ai été durant une bonne partie de ma vie est entrain de s'éloigner de plus en plus, jusqu'à disparaître.

Il y a tellement de mondes dans ce monde. Il y a le vrai, il n'en y a qu'un seul, puis il y a tous les autres. Il y a le vrai monde, qui est une image nette et claire et il y a tous les autres mirages qui oscillent autour et dans lesquels on aime se perdre, on aime bien les interpréter, essayer de les expliquer, le monde des illusions... Le pays des merveilles d'Alice.

Je pense que notre esprit aime bien aller se balader un peu partout, il aime bien errer et flemmarder, et à force de rêvasser trop longtemps on finit par se créer son propre monde, on finit par confondre ses rêves avec le monde réel et on finit par s'éloigner de plus en plus jusqu'à oublier pourquoi on est là. Je pense que certains d'entre nous, à force de tisser leur monde, finissent par oublier la réalité qui les entoure et prennent leur toile soigneusement tissée pour leur cocon véritable, je pense que certains commencent même à étudier leur propre toile avec tellement de passion jusqu'à oublier qu'ils en sont les créateurs. Tomber amoureux de sa propre légende, je crois qu'on appelle ça. Se perdre dans les labyrinthes de son esprit... On oublie facilement, ça fait partie de nos épreuves.

J'ai clairement raté mon Ramadan de cette année, j'avais commencé mon année religieuse avec beaucoup d'implication et d'entrain, mais je me suis éloignée de la religion après peu de temps. Je me suis arrêtée durant un long moment, j'avais arrêté de réfléchir et j'attendais... des fois, j'ai besoin de m'arrêter et ne penser à rien. C'est ce que j'ai fait durant la majeure partie de cette année. J'ai repris ma marche dernièrement et depuis deux jours, j'ai le sentiment d'avoir déposé mes approvisionnements et planté ma tente pour la première fois sur ces terres que je sillonne depuis un bon moment déjà...

jeudi 2 septembre 2010

Sonia Rykiel, l'intranquille


Il y a certaines choses qui m'échapperont toujours, comme cet être qui est constitué des mêmes globules que moi mais qui ne me ressemble pas. Des fois, j'ai l'impression que j'ai plus de points communs avec le premier étranger croisé dans ce monde qu'avec cet être, qui a d'un point de vue scientifique, le plus de chances de me ressembler. Mais la science explique la forme et jamais le fond. N'est-ce pas ? C'est pourquoi les scientifiques assidus ne savent pas d'ailleurs. J'ai beau vouloir et croire pouvoir tout comprendre, cette fois-ci je n'en ai aucune envie. Je suis répugnée de ma propre espèce. C'est l'un des sentiments les plus insoutenables pour un humain, croyez-moi. Et si Hitler a vraiment été juif, ce soir je vois un peu ce qu'il voulait dire. Mais ne vous inquiétez pas, je ne me leurre pas, Hitler n'était qu'un pion de plus dans ce monde-la, aujourd'hui tout le monde sait ça.


Ce soir, une nouvelle personne s'ajoute à la liste des personnes qui ont influencé mon existence, elle m'a captivée dès qu'elle a prononcé ses premiers mots, dès qu'elle a fait ses premiers gestes, vous savez en jouant gracieusement avec ses doigts, comme si elle pianotait sur un clavier imaginaire et en recoiffant à chaque fois ses cheveux oranges-feu. C'est une grande dame.


Ce soir, je l'ai écoutée raconter sa vie (: depuis son enfance jusqu'à la femme qu'elle est devenue aujourd'hui. A 78 ans, elle est restée enfant, elle est restée rêveuse, elle est toujours dans son univers à 78 ans. A 78 ans, elle est toujours aussi belle, elle est toujours aussi Sonia Rykiel. Les rêveurs n'ont jamais le même destin que le reste des hommes, parce que les rêveurs cousent leur destin et le façonnent à leur âme, comme un couturier qui adapte un vêtement à son corps. Sonia Rykiel, ne trouvait pas de vêtement qui allait avec son corps, c'était soit trop petit, ou trop grand, ce n'était jamais tout à fait ça... alors elle a commencé à dessiner et à coudre ses propres vêtements. Les rêveurs ne voient pas de limites à leurs souhaits, alors ils font tout pour les exaucer et ça marche.


Ce soir, je regardais Sonia Rykiel, j'écoutais Sonia Rykiel, je ressentais Sonia Rykiel, et quand elle récitait ce poème mélancolique au fond de sa voiture noire, au fond d'une nuit aussi noire que tous ses vêtements préférés, j'ai su que tous les rêveurs sont mélancoliques au fond, que tous les rêveurs sont de grands solitaires au fond, que tous les rêveurs vivent leur vie avec passion et à 78 ans, ce qu'ils affectionnent le plus c'est encore leur solitude, dans les meilleurs des cas. Dans les pires, ils la pleurent. Ce soir j'étais Sonia Rykiel.


"Je suis une imposture de la mode. Je n'ai jamais étudié la couture... Dix ans après mes débuts, je me suis dit : ils vont se rendre compte que je ne suis pas une professionnelle, et puis rien du tout, j'ai continué."
"Il ne faut jamais retenir une femme qui veut partir."
"Il faut marcher les jambes légèrement ouvertes, avec liberté."
"Ce qui compte ce n'est pas être à la mode ou pas, ce qui compte c'est être bien."
"Quand j'étais enfant, j'étais un garçon manqué, je grimpais aux arbres."
"Il était important pour moi d'être amoureuse."


Chacune de ses phrases s'est marquée en moi, mais maintenant je suis incapable de m'en rappeler. Pourtant, elle a dit trop de choses qui m'ont fait sourire, puis éclater de rire parce que c'était des choses "folles et intimes" et qu'on partageait. Je suis tellement emportée par cette atmosphère où elle m'a plantée ce soir que je n'arrive pas à me retourner. Et puis surtout, comment le lien a été coupé, avec une telle brutalité... On ne sera jamais liées, toi et moi.