mercredi 31 mars 2010
Mot de la Fin
lundi 29 mars 2010
C'est le chaos
dimanche 28 mars 2010
Who I am
Extrait
jeudi 25 mars 2010
Chapitre 1
mardi 19 juin 2007
22 :02
Quand je suis venue à la vie, je crois que c’était comme d’habitude, sur un coup de tête, des fois je me jette à l’eau sans savoir pourquoi. L’ennui sans doute.
Je suis venue, j’ai trouvé des gens, ils ne se parlent pas, ils vivent disent-ils. Ils sont tous tristes et énervés d’être ici aujourd’hui, parce que quelqu’un leur a joué un mauvais tour et leur a fait oublié qui ils sont, où ils sont et pourquoi ils sont là. Imaginez un monde où tout le monde est amnésique, tout le monde est aveugle, ils tâtonnent et ça fait des millénaires qu’ils vivent comme ça. C’est bien là une grande punition. Qu’a pu faire l’Homme pour être puni ainsi ? Que l’empêche-t-on de faire en le punissant ainsi ?
L’Homme est capable d’oublier donc d’inventer. Oui la preuve de son insignifiance pour son origine créatrice réside dans sa symétrie. Deux yeux, deux jambes, deux bras, deux oreilles… Comme si par manque d’intérêt il a suffi de calquer la première moitié et puis le passer dans le moule. Pour finir, le bout de papier a été froissé et réduit en boule jetée dans le néant, et qui constituera désormais sa prison, ou sa maison, évidemment il aura toujours deux opinions.
Moi, j’ai passé 7949 jours ici à quelques heures près, c’est beaucoup trop pour moi, et ce n’est pas encore fini.
There will be days like this
Vendredi 14 mars 2008
13.05
Je suis devant un resto casablancais branché, j’attends quelqu’un. Après 10 minutes d’attente, je me suis retrouvée dans la peau d’une des millions de Cosettes dans le monde… Et toutes ces vendeuses d’allumettes dans les coins des rues… qui observent les gens « chanceux » à travers les vitres des restos… gâtés par la vie.
Je me suis retrouvée dans la peau de toutes ces personnes et j’ai rencontré une sensation nouvelle… : fantasmer sur la vie… !!! Imaginez un instant vivre tout en fantasmant sur la vie ! Etre en vie sans pouvoir en profiter… Cette existence me surprend de plus en plus de par son ironie… 7 milliards d’Hommes sur Terre… 7 milliards de mondes différents… qui doivent vivre ensemble… Avouons que c’est quand même hallucinant et que nous sommes des héros juste en acceptant d’essayer…
Des millions de milliards d’inspirations et d’expirations par seconde… et soudain ce monde me parait trop petit…
La vie est trop complexe. Si on étouffe et on fuit vers l’Univers… pour avoir plus d’espace, nous nous rendons compte que cette Terre est trop petite, qu’il s’y passe beaucoup trop de choses… qui échappent à notre contrôle… Notre propre existence nous échappe et si en plus vous vous intéressez à l’existence des autres… Bon courage !
Si on passe au niveau microcosme, nous nous rendons compte qu’il y a plus de mouvement dans l’immobile ! Enfin ce qui nous paraît immobile…
Finalement, nous sommes trompés par tous les moyens possibles et sur tous les plans. La vie est une énigme… Une belle énigme... dont il faut percer le mystère... Seulement je pense qu’en s’entraidant, ce serait plus simple, et qui sait, peut-être plus drôle… plutôt que d’agir chacun dans son propre monde. Mais cette perspective est sans doute une plus grande énigme à résoudre.
mercredi 24 mars 2010
Espèces de fous!
Ta relation avec la mort, me rappelle souvent ma relation avec la folie. Cet océan sur lequel flotte notre raison. A tel point, que j’ai l’ultime conviction que nous sommes naturellement fous, et que tout ce que nous faisons entre notre réveil et notre coucher, est essayer de le camoufler. Et toute âme qui n’a jamais gouté au goût de la folie, ne fût jamais.
Il m’arrive d’observer les gens et d’admirer leur folie, c’est alors que tous les murs s’effondrent et je me retrouve au plein milieu de la caverne de Platon.
Un chemin vers la folie ? Transpercez la métaphysique des mœurs et vous descendez direct chez les fous. Mes hautes salutations à Kant.
Il y a une expression que je trouve hilarante : « apprendre à se connaître ». Apprendre à se connaître. Apprendre à se connaître. On a besoin d’apprendre à nous connaître. Et que savons-nous ? J’ai renoncé à tout savoir quand j’ai réalisé l’hilarité de cette phrase.
Je ne sais pas pourquoi je me sens piégée. Je suis, mais je n’ai aucune idée de quoi j’ai l’air et de qui je suis. Même ça, toute une vie ne me suffira pas pour le savoir. Et je ne sais pas pourquoi ça me rappelle le dialogue entre un personnage de Gaarder et un caméléon dans son livre « Maya ».
Est-ce que vous vous rendez compte que vous devez apprendre à vous connaître ? Que même à vous-même, vous êtes étranger… prétendre à connaître les autres et le monde, me ferait presque sourire maintenant. J’ai dans ma tête cette image de moi sur un plan de deux dimensions, je ne peux pas me voir, mais je sais que je suis là. Je vois... et le reste, je fais avec.
Je me suis souvent dite que dans le fait que nous ne puissions pas nous voir tout le temps, réside une certaine sagesse. Quand je me regarde dans un miroir (rarement), j’ai toujours besoin de quelques secondes pour réaliser que c’est moi, et alors je me dis à chaque fois : alors c’est ça ce que les autres voient ? C’est toi qui me représente dehors ? Mais est-ce que tu me ressembles parfaitement ? Est-ce que tu reflètes vraiment ce que je suis ? Qui es-tu ? Et pourquoi tu as choisi d’être à cette image ? Pourquoi es-tu moi ? Et puis je fixe mon regard et je suis plus rassurée, et je dis à cette petite fille que j’étais : tu es encore là toi ? :) On en a vu des choses hein ? Merci d’être toujours là :)
Nous sommes des êtres étranges. Tu avais raison Ryuk.
Et savez-vous que rester seul avec soi vous rendrait presque fou ? Comment prétendre encore à sa liberté lorsqu’on est défendu de faire un pas vers soi ? Quel beau pétrin n’est-ce pas ? Les fous passent leur temps à parler à eux-mêmes. Voient-ils ce que nous ne voyons pas ? Comment nous voient-ils ? Nous voient-ils déjà ? Probablement pas.
La folie, je la sens en moi. Elle n’est jamais très loin. Mais je n’aime être à la merci de rien ni de personne, même pas de toi, folie.